LES DIFFÉRENTES EFFICIENCES

L’efficience peut se définir comme étant la capacité à produire des rendements positifs compte tenu des intrants qui sont mis à sa disposition. C’est une mesure comparative de la productivité obtenue par rapport à  celle qui est visée comme objectif ou référence.

L’efficacité quant à elle traduit  l'aptitude à donner les meilleurs résultats possibles, à atteindre les objectifs fixés. L’on s’intéresse dans ce cas aux atouts dont on dispose  pour pouvoir remplir ses objectifs.

la performance est la mesure de ses possibilités optimales.

            L’efficience va plus loin en ce sens qu’au-delà de l’atteinte des objectifs, elle prend en compte l’utilisation des meilleurs moyens pour y parvenir. C’est ce qui expliquerait le fait  que deux personnes, entreprises ou même États puissent être efficaces, mais que l’un soit plus efficient que l’autre car ayant usé de moindre coûts pour arriver au même but.

La productivité quant à elle considère l’apport optimal relatif de chaque intrant  par rapport à l’extrant considéré (Burkart et al, 1999). C’est donc un indicateur d’efficience.     

Efficience globale = Efficience technique + Efficience allocative                           (Farell en 1957)

l’efficience technique  represente la capacité à mieux gérer les facteurs de production de sorte à éviter le gaspillage : « maximiser les services avec un minimum de ressources » ;

l'efficience allocative ou économique fait référence à la capacité de distribuer de façon optimale les proportions d’intrants et d’extrants, en tenant compte des prix sur le marché.

            Ainsi, l'on sera globalement efficient si, comme l’ont notifié  Burkart, Gonsard et Dietsch, (1999): « on choisit bien ce qu’on doit faire (efficience économique) et fait bien ce qu’on a choisi de faire (efficience technique) ».

 Efficience technique =  Efficience d’échelle + Efficience technique pure            ( Borodak, 2007)

L’efficience d’échelle qui caractérise l'écart entre les performances constatées et celles qui seraient obtenues dans une situation d'équilibre concurrentiel de long terme où le profit est nul, précisément par rapport à une situation où les rendements d'échelle sont constants.

L’efficience technique pure qui traduit la capacité d’une entreprise à  minimiser ses consommations en ressources pour un niveau donné de production et à optimiser sa production pour un niveau donné d'intrants. Elle est  indépendante des prix des intrants et de la facilité à les obtenir et s’intéresse plus à l’habileté d’organiser le travail et les travailleurs, à l’habileté à prendre les bonnes décisions et d’éviter les erreurs.

            En fonction de comment celle-ci est mesurée et des éléments pris en compte pour son évaluation, nous distinguons :

l'efficience-coût qui mesure le coût de production des outputs d’une banque, en  référence au coût minimum pratiqué par la meilleure banque qui opère sous les mêmes conditions, pour produire ces mêmes outputs ;

l'efficience de coût d'échelle qui mesure le coût minimum moyen, d'une production mixte, pratiqué par une banque ayant les meilleures pratiques et le compare avec le coût moyen enregistré par une autre banque ayant aussi des meilleures pratiques et produisant les mêmes outputs mixtes ;

l'efficience-revenu qui mesure l'efficacité avec laquelle la banque vend ses outputs

l'efficience de profit est le rapport entre les profits actuels de la banque étudiée et les profits maximums pouvant être dégagés si la banque était aussi efficiente que la meilleure banque de l'échantillon ;

 Enfin, l’efficience-X qui constitue la mesure de l’efficience technique pure, c’est-à-dire les capacités ou qualités d’organisation de la production qui ne dépendent ni des coûts ni des revenus, encore moins du profit, mais des conventions internes aboutissants à de meilleures utilisations des ressources ainsi que des facteurs incitatifs susceptibles de booster l’efficacité individuelle et collective. 

 L’efficience-X mesure donc la qualité managériale à lier les aspects technologiques et humains avec les aspects reliés aux actifs dans la production d'un niveau d'extrants visé.